Le Festival de Montereau Confluences vient de souffler ses 18 bougies d’existence, avec une 18ème édition qui le fait entrer définitivement dans la cour des meilleurs festivals de musique. Quelques chiffres : 3 scènes, 33 spectacles, pendant 2 jours, et le prix du pass pour tout ça est de seulement 13 euros ! Au fil des ans Montereau Confluences a su régulièrement attirer des artistes de légende comme James Brown ou Lou Reed, dont les noms sont depuis associés aux deux scènes principales, avec une moyenne de 50 000 visiteurs. Cette année la programmation était très variée avec de la place pour le rock dans tout ses états avec Incry, Ward Leonard, Debunk et même Laura Cox. Ce sont tout particulièrement le choix des têtes d’affiches qui a été particulièrement salué : le hard de Crucifed Barbara, le funk de Nile Rodgers, le trip-hop de Morcheeba, les envolées percutantes de Woodkid, le retour de Simple Minds et de Boy George, la douceur de Kodaline et la brutalité de Triggerfinger, et même Sylvie Vartan en mode rock’n roll ! Un choix éclectique qui s’est révélé électrique…
Festival de Montereau Confluences, Jour 1 :
Crucifed Barbara
Le quator de suédoises est probablement le meilleur girlsband métal en activité, bien meilleur même que nombre de groupes de mecs. Elles sont bien plus que des filles qui jouent fort, ce sont des musiciennes aguerries avec plusieurs albums à leur actif et quantité de concerts. D’ailleurs la scène c’est leur élément, les Crucifed Barbara y sont bien plus vivantes que l’image que l’on pourrait avoir d’elles avec leurs clips. Le groupe a autant joué des nouveaux titres du prochain disque que leurs titres les plus connus (Rock me like a devil), et même leur première chanson sortie il y a déjà 10 ans. La chanteuse a une voix très puissante sans avoir besoin de hurler et autour d’elle les trois autres envoie du bois et du gros son : du hard & heavy très recommandable.
Actu : le nouvel album In The Red va sortir durant l’été
Morcheeba
Le trio a contribué à définir ce qu’était le trip-hop, et s’il ne fallait ne retenir que trois de leurs disques il s’agirait de Big Calm, Fragments of Freedom et Charango. Après une séparation à l’amiable avec la chanteuse Skye Edwards puis depuis son retour au sein de la formation emmenée par les deux frères Paul et Ross Godfrey leur aventure continue de plus belle. Les différents musiciens arrivent sur scène, Skye est magnifique dans une robe drapée de noir et blanc, Ross est à la guitare, mais son frère Paul est absent derrière les platines et remplacé par quelqu’un d’autre (pour plusieurs dates en fait). Après deux nouveaux titres le groupe déroule ses classiques Part of the process, The sea, Shoulder holster, Trigger hippie, Blindfold, Release me now… Pour cette tournée ils jouent une reprise de David Bowie Let’s Dance à la fois plus cool et plus festive que l’original. La chanteuse Skye hypnotise les regards et son sourire irrésistible met vite le public dans sa poche, qu’il s’agisse de mettre les bras en l’air ou de taper des mains on l’a suit. Un musicien la prend en photo avec dans son dos la foule ravie que le groupe immortalise ainsi ce concert. Bien que leur playlist soit bien rodée pour cette tournée on voit bien leur plaisir évident à eux de jouer : c’est des bonnes chansons.
Actu : dernier album Head Up High
Kodaline
Quand le quator pop irlandais arrive sur scène le public est un peu différent que pour Crucifed Barbara : on ne voit plus de tshirts métal ni de mains qui font les cornes du diable, mais à la place beaucoup de jeunes demoiselles aux mains moites. Les quatre garçons à mèches sont là de toute façon pour une opération séduction et se faire connaître (il y a trois ans ils jouaient en première partie des Cranberries). Ils seront d’ailleurs de retour sur Paris début juillet pour le festival Soirs d’Eté(gratuit) puis en concert le 25 septembre à La Cigale. Leurs ballades sont plutôt agréables, avec des mélodies à la Coldplay et des envolées à la Keane. Le groupe Kodaline c’est la sensation pop-rock de cet été, qui sera puet-être oubliée dans deux ans…
Actu : premier albumIn a perfect world
Simple Minds
Le groupe culte des années 80 s’était fait un peu oublié, mis à part un tube qui parfois pouvait passer sur une radio fm. Ils avaient rempli des stades, et ils sont de retour pour se rappeler aux bons souvenirs de leurs fans. C’était un peu étonnant mais en fait vraiment beaucoup de gens du public attendait leur concert de pied ferme, comme quoi ils n’étaient pas autant oubliés. Une musique d’intro est lancée puis c’est ‘arrivée du groupe sur scène et les premières notes se font entendre avec un gros son d’ailleurs digne d’un grand stade ! Simple Minds est bel et bien là, et ils veulent qu’on s’en souvienne. Le chanteur répond par des signes aux gestes d’amitié que font les fans des premiers rangs, à plusieurs moments du concert il se mettra presque à genoux sur scène pour être à la hauteur de leurs visages. Plutôt que de voir une foule devant lui il regarde des individus, beaucoup de personnes. Il semble regarder presque chacun, il cherche le contact et se nourrit de ces marques d’adoration. Le groupe Simple Minds délivre un concert qui se veut grandiose. Les nouvelles chansons alternent avec d’autres plus anciennes, et il y aura bien évidement les tubes Mandela Day et Don’t You.
Actu : le best-of Celebrate
Texte Tofy , photos Tofy .
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