Pour cette dernière journée de ce premier Hellfest 2022, la chaleur ayant éprouvé nos organismes depuis plusieurs jours nous nous décidons à arriver sur le site un peu plus tard que d’habitude et mon attention se porte sur la formation finlandaise de Battle beast dont c’est la première venue au Hellfest.
Le groupe choisit pour l’occasion de nous faire partager essentiellement son dernier album “Circus of doom” car le temps qui leur est accordé est assez court (40 minutes) et difficile de conquérir un public en si peu de temps.
Emmené par la chanteuse Noora Louhimo parée de ses plus belles cornes , le groupe fait parfaitement le job et met le feu au mainstage malgré un horaire toujours compliqué d’occuper.
L’une de mes plus grosses attentes de la journée avec Gojira, arrive enfin sur scène, je veux bien sur parler des ukrainiens de Jinger qui débarque en terre clissonnaise comme ambassadeur de la culture ukrainienne en cette triste période traversée par l’Ukraine, des drapeaux bleu et jaune fleurissent un peu partout devant la scène.
Mais il ne faut pas faire un raccourci trop simple concernant la présence du groupe aujourd’hui, si ils sont présent ce n’est pas grâce à l’actualité mais grâce à la puissance vocale de Tatiana Shmayluk et le metalcore produit par le groupe.
Une marée humaine déferle devant la scène mêlant fan du groupe, néophytes du groupe amis voulant soutenir à sa manière la cause ukrainienne.
Tatiana prendra par la suite la parole pour évoquer son pays et les tristes heures qu’il traverse.
Les textes de Jinger résonnent encore plus fortement dans le contexte actuel et chaque mots prends de la valeur et plus de poids.
La conclusion se fera avec le titre Colossus où le groupe signera sa photo d’adieu armé du drapeau ukrainien.
Pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister à ce concert mémorable je ne peux que conseiller de le visionner sur Arte concert.
Set list
- Call me a symbol
- On the stop
- Disclosure!
- Perennial
- Teacher, teacher!
- Home back
- Pisces
- Vortex
- Colossus
Phil Anselmo fait son retour sur le mainstage avec Down en cette fin d’après-midi et le groupe ouvre directement sur Lysergik funeral procession mais sans Phil Anselmo qui arrive sur la scène quelques instants plus tard et reçoit les acclamations du public tel un grand gladiateur qui rentre dans l’arène.
Malgré un manque de puissance vocale sur certains titres et des difficultés pour atteindre certaines notes ( cela sera le cas pour plusieurs groupes phares des deux éditions de cette année) mais cela n’altère en rien la prestation globale de Down pour la foule qui multiplie pogo et circle pit, les fans sont déchaînés et reprennent de plus belle les titres proposés tels que The seed, Losing all, swan song, eyes of the south et en conclusion le célèbre Bury me in smoke.
La belle histoire qui lie Phil Anselmo et le festival va se poursuivre pendant encore de longues années.
Setlist:
- Lysergikfuneral procession
- Hail the leaf
- Lifer
- The seed
- Ghost along the Mississippi
- Losing all
- Pillars of eternity
- Swang song
- Eyes of the south
- Stone the crow
- Bury me in smoke
Ce soir, on fête un anniversaire en grande pompe en accueillant Judas priest dont le groupe en est à 50 ans de carrière emmené par le toujours aussi fringant Rob Halford.
Le groupe débarque sur scène au son de One shot at glory et déjà ça envoi du lourd, Rob assure comme une bête pour son âge et continue à atteindre des notes impensables pour certains artistes de nos jours.
Les titres s’enchaînent puis les lumières s’éteignent et lorsque le bruit de moteur vrombissant se fait entendre les habitués du groupe savent qu’il est alors l’heure de voir apparaître Rob chevauchant sa moto sur le célèbre Hell Bent for Leather.
Les classiques du groupe s’enchaînent les uns après les autres et il doit être difficile pour le groupe d’établir une setlist qui satisfait tout le monde tant les succès furent nombreux n 50 ans de carrière malgré tout on retrouve du lourd avec Lightning Strike, Freewheel burning, Diamond and rust et bien évidement Painkiller.
Alors certains me diront que le groupe est vieillissant et que Rob n’a plus la même énergie qu’avant et qu’il peine sur la longueur (70 ans quand même chapeau l’artiste) mais qu’est ce que c’est bon de pouvoir profiter encore un peu de groupe légendaire tel Judas Priest
Setlist:
- One shot at glory
- Lightning strike
- You’ve got another thing comin’
- Freewheel Burning
- Turbo lover
- Hell patrol
- The sentinel
- The green Manalishi
- Diamond & rust
- Painkiller
- Electric eye
- Hell bent for leather
- Breaking the law
- Living after midnight
Place au groupe tête d’affiche de cette folle journée et cocorico ce sont nos français de Gojira qui ont l’honneur et la lourde tâche d’assurer le show, c’est leur grande première en tant que tel sur le site clissonnais.
Pour rappel le groupe des frères Duplantier a déjà joué au Hellfest lors de l’édition de 2019 et nous avait livré un show de haute facture et là encore ce soir ils ne vont pas nous décevoir, une prestation vocale et scénique énorme où rien n’est laissé au hasard et où chaque détail compte, des jeux de lumières de qualité, des clips superbes qui ajoutent un plus indéniable et qui collent parfaitement avec la voix de Joe.
Le problème avec une tête d’affiche pareille est la difficulté à se faufiler pour pouvoir apprécier au mieux le concert car il y avait énormément de monde qui a fait le déplacement pour découvrir leur prestation, le public de la mainstage est alors un public fan du groupe mais également plein de néophytes autour de moi qui ne connaissent le groupe juste de nom et qui sont venus écouter par curiosité et ils ne vont pas être déçus.
On ne voit pas le temps passer et on finit par regretter que le temps du show soit trop court car on aurait bien voulu 30 minutes de plus pour entendre des titres comme Only pain ou The heaviest matter of the universe entre autres.
Gojira va essentiellement jouer les titres de l’excellent dernier album du groupe Fortitude que Joe définit comme l’idée de découvrir la meilleur version de soi, les clips visionnés donnent à réfléchir sur pas mal de chose, cet album restant pour moi l’un des albums de l’année 2021.
Notons également la présence dans le setlist de l’excellent L’enfant sauvage qui permet de mesurer l’évolution musicale du groupe.
Petite parenthèse pendant le concert avec le public entonnant un joyeux anniversaire pour Mario Duplantier derrière sa batterie.
Une performance mémorable qui place le groupe comme le plus grand représentant de la scène métal française et l’un des plus grands sur la nouvelle scène mondiale, le show proposé ce soir n’avait rien à envier aux plus grands et Gojira reste pour moi le groupe qu’il ne fallait absolument pas rater de cette première partie de la cuvée 2022.
Setlist:
- Born for one thing
- Space time
- Backbone
- Stranded
- FlyingWhales
- The cell
- Love/Remembrance
- Hold on
- Grind
- Silvera
- Another world
- L’enfant sauvage
- The chant
- The gift of guilt
- New found
- Amazonia
Cette première partie du Hellfest 2022 est à présent terminée et de manière magistrale par Gojira qui restera pour moi le meilleur show de cette édition mais je retiens également les shows des tauliers Judas Priest, Doro et Megadeth.
La relève est également bien assurée avec Ghost, Five finger death punch, Dropkick murphy’s et Alestorm.
Côté français, je retiens les prestations d‘Inspector Cluzo et surtout Gojira.
Côté révélation, j’ai découvert Aktarum qui depuis tourne pas mal en boucle sur ma playlist.
Un grand merci à l’équipe du Hellfest et principalement à Roger qui nous a fait confiance encore une fois cette année.
The Punisher