Pour cette 2ème partie de festival, Vanessa ayant des obligations professionnelles c’est le grand retour pour notre team à Clisson de Yanick (Wolverine) et les grands débuts de Cécile ( Choupa) et Max (Pacman) pour leur premier Hellfest.
Après une première visite d’usage de découverte des lieux pour les nouveaux arrivants, nos pas nous mènent vers une curiosité celle du catch des dessinateurs à moustache.
Le principe est simple, on prend un ring sur lequel on fait monter deux artistes affublés d’une tenue de catch avec son masque et ils doivent s’affronter sur une battle de dessin de deux rounds sur un thème choisi par le public.
Le tout est animé par Victor suprême sorte de monsieur Loyal dans son beau costume blanc et lunette de soleil, cigare au lèvres et à l’humour acide et tranchant, l’animateur est également accompagné sur le ring par deux pom-pom girls survoltées et un dj tout aussi déchaîné par la foule massé devant lui.
A la fin de chaque combat, le public désigne le combattant ayant réalisé selon lui le meilleur graphisme.
Parmi les artistes, on retrouve Fukushimu, Georges le clown, Louis vengeur et autres..
Un show décalé et déjanté comme on les aime et qui annonce bien un week-end de pure folie qui se conclura par les très attendu Metallica.
Le tout premier concert de l’après-midi nous mène devant Phil Campbell and the bastard sons.
Le groupe est une affaire familiale composé de Phill Campbell himself et de ses trois fils Todd, Dane et Tyla respectivement guitariste, batteur et bassiste mais aussi Joel Peters derrière le micro.
Le clan Campbell a constitué un set pour l’occasion essentiellement composé de titres de Motorhead pour un week-end et surtout une journée pleine d’émotion rendant hommage à notre regretté Lemmy Kilmister. En effet, outre l’œuvre monumentale qui surplombe le festival et veille sur celui-ci, divers hommages seront rendus tout au long de ce week-end, commençant par le show de Phill Campbell and the bastard sons puis en fin de soirée par le dépôt des cendres de Lemmy au cœur de la statue par Phill Campbell et Mikkey Dee (Scorpions).
Le groupe démarre son show sur Iron fist et déjà la température monte dans le public au premier coup de guitare, suivront les grands classiques comme Ace of spades, Overkill,etc…
L’interaction avec le public est permanente car à plusieurs occasions le frontman Joel Peters n’a de cesse d’interagir avec la foule et de jouer avec le public.
On sait que cela n’est jamais facile d’ouvrir un festival et cela d’autant plus en reprenant un répertoire aussi riche que celui-ci mais cela fait un bien fou de réentendre du Motorhead à Clisson même si Lemmy n’est plus là, et ce n’est que la première célébration d’une longue série d’hommages tout au long du week-end.
Setlist:
- Iron fist
- Damage case
- Rock out
- Born to raise hell
- Ace of spades
- Bomber
- Going to Brazil
- Killed by death
- Overkill
En route vers The valley (scène que je fréquente très peu) pour écouter le quintet français de Los disidentes del sucio motel sur une plage horaire bien plus agréable que lors de leur précédent passage en 2017 (17h au lieu de 10h30). Le public est bien plus nombreux pour écouter des titres de leur excellent dernier album Polaris.
La sauce prend bien avec le public et démarre même un circle pit mais à vitesse réduite de manière à se fondre ave le rythme joué par les strasbourgeois.
Au niveau des titres joués on retrouve également une reprise de Immigrant song de Led Zeppelin.
Setlist:
- Dark matter
- Blood-planet child
- Earthrise
- Immigrant song de Led Zeppelin
- Kraken
A l’heure ou beaucoup de monde se dirige vers UFO, mon choix se port vers le Hellstage et la présence du groupe Les hommes crabes.
Le power trio se définit comme représentant du surimi rock et pour être honnête si j’ai découvert ce groupe il y a quelque temps c’était en cherchant le fameux épisode de South park ( si vous ne l’avez pas encore vu je ne peux que vous conseiller d’aller le voir) relatant l’histoire des fameux hommes crabes ( le public en reprendra le texte et la chorégraphie avec le groupe) dont le but est de conquérir le monde, j’ai par ailleurs pu voir le groupe par la suite lors d’un concert au Ferrailleur (bar musical nantais).
Un bon moment passé et qui change des grandes scènes du festival, cela fait du bien parfois de décrocher de ces scènes là et de partir à la découverte de talents que l’on ne connait pas ou très peu.
En parlant de découverte, mon gros coups de cœur de la journée se porte vers The temple pour écouter un savant mix de black métal et de negro spiritual de Zeal & Ardor.
Dire que tout à démarrer d’un défi sur internet auprès des fans à qui Manuel Gagneux avait demandé deux styles musicaux qu’il pouvait mélanger, devant le succès rencontré l’idée est venue de créer un vrai style musical. Je ne peux que conseiller à tous ceux qui ont raté ce concert d’en regarder la diffusion sur Arte concert vous ne risquez pas d’être déçu même si l’écoute en véritable live avec l’ambiance qui va avec fût un pied énorme, je dois en être en mon troisième ou quatrième visionnage de ce concert.
Setlist:
- Church burns
- Götterdammerung
- Ship on fire
- Row Row
- Blood in the river
- Gravedigger’s chant
- Run
- We can’t be found
- Trust no one
- Death to the holy
- Don’t you dare
- Devil is fine
- J-M-B
- Feed the machine
- I caught you
- Baphomet
Retour sur les scènes principales pour aller écouter le concert d’une légende à savoir le groupe Whitesnake, cette prestation constitue la tournée d’adieu du groupe mais est ce réellement le cas car avec toutes ces légendes on a l’habitude de tournée d’adieu à rallonge (n’est ce pas Scorpions?).
Pour mon cas personnel, c’est la première fois que j’ai la chance de pouvoir assister à un concert de Whitesnake et je m’en réjouis d’avance car ça sera probablement ma dernière chance de le faire.
Pour l’occasion le groupe à la chance d’avoir une avancée de la scène qui servira par la suite pour le concert de Scorpions mais celle-ci sera assez peu utilisée à part pour les solos de guitare.
Le seul membre restant du groupe d’origine est bien entendu David Coverdale dont la voix n’est plus la même qu’à ses débuts ( les années passent) mais même s’il n’atteint plus certaines notes comme par le passé ( surtout dans les aigus), le reste de sa voix est toujours efficacement posé.
Coverdale a eu aussi l’intelligence d’intégrer au groupe Dino Jelusick dés 2021 afin de palier une tessiture moins large qu’auparavant du frontman, il faut dire que le petit jeune a du talent et une grande palette d’instrument à son actif.
En effet, durant le set on le verra tout à tour faire les chœurs, jouer de la guitare et même nous proposer un solo au clavier-guitare sur Crying in the rain se permettant au passage de finir son solo en jouant les notes à l’aveugle, le clavier étant dans son dos.
L’autre nouveauté du groupe est l’arrivée du premier membre féminin la sublime bassiste Tanya O’Callaghan qui représente le nouvel atout charme du groupe qui envoie sacrément à la basse.
On le voit, un vent de fraicheur s’abat sur Whitesnake qui renouvelle une partie de l’équipe ce qui laisse présager un avenir à l’après Coverdale ou moins cela servira de tremplin pour cette jeune génération.
A noter également, la grosse performance derrière la batterie de Tommy Aldridge et la respect car à 70 ans il envoi toujours du lourd avec notamment un solo de batterie à mains nus qui impressionne toujours le public tant cela reste exceptionnel à voir.
Cerise sur le gâteau avec la participation du guitar hero Steve Vai sur le dernier titre du set, un retour au source pour le guitariste qui a vécu de belles heures au sein de Whitesnake.
Setlist:
- Bad boys
- Slide it in
- Love ain’t no stranger
- Slow an’ easy
- Fool for young loving
- Guitar and keyboard solos
- Crying in the rain
- Drum solo
- Is this love
- Give me all your love
- Here i go again
- Still of the night
News: On vient d’apprendre que David Coverdale et Whitesnake mettaient un terme à la tournée suite aux problèmes de santé de plusieurs membres du groupe, Dave déclarant que le groupe n’est plus en mesure d’assurer la suite de sa tournée d’adieu en Europe.
Attention nouvelle piqure de rappel pour la tournée d’adieu de Scorpions, je me souviens d’il y a quelques années en arrière alors que j’assistais à une tournée d’adieu du groupe je me disais que j’avais une chance énorme de pouvoir entendre le groupe avant qu’il ne se retire définitivement et depuis je les ai vus plusieurs fois.
Ce soir la prestation du groupe est teinté d’une part d’émotion avec le titre Wind of change qui sera dédié à la situation dramatique que vit le peuple ukrainien.
Autre moment émotion avec l’apparition sur scène de Phil Campbell pour le final sur Rock you like a hurricane et cela quelques minutes avant le moment de la journée que tous le monde attendais le dépôt des cendres de notre cher et regretté Lemmy au cœur de sa statue.
Setlist:
- Gas in the tank
- Make it real
- The zoo
- Coast to coast
- Seventh sunday
- Peacemaker
- Bad boys running wild
- Delicate dance
- Send me an angel
- Wind of change
- Tease me please me
- Rock Believer
- New vision
- Blackout
- Big city nights
- Still loving you
- Rock you like a hurricane
C’est donc à l’issue du concert que Phill Campbell et Mikkey Dee sont partis en direction de la statue de leur ami afin de lui rendre un magnifique hommage.
La sculpture est imposante et sublime, elle est l’œuvre de la sculptrice Caroline Brisset ( présente également pour l’occasion).
Une partie des cendres de Lemmy est ainsi déposé au sein de la statue par le trio accompagné pour l’occasion par des milliers de fans positionnés autour de la statue ou assistant à l’émouvant hommage par le biais des différents écrans situés sur le site.
Pour l’occasion la foule réunie sur le festival a scandé le nom de Lemmy puis levée un verre à sa santé, pour cette belle relation tissée au fil des années avec le festival c’était un bien bel hommage pour cette parenthèse émotion le temps d’une soirée clissonnaise.
The Punisher