Dernier jour du festival aujourd’hui et la pluie s’invite sur le Hellfest, étant diminué dans ma mobilité à cause de mes béquilles, j’attends patiemment la fin du déluge pour prendre la route de Clisson, en arrivant sur le site je me dis que mon idée était la bonne car le site s’avère glissant et boueux pour moi malgré tout c’est un bon souvenir d’une ancienne époque et de mythique bataille de boue.
J’arrive donc pour le concert d’Electric Callboy sympathique groupe allemand, ancien candidat de l’Eurovision défendant les couleurs du pays cher à Angela Merkel.
Le public est trempé à l’arrivée du groupe mais il va vite se sécher sur les rythmes effrénés du groupe, en effet il est très difficile de ne pas bouger sur leur musique (même moi avec les béquilles je bouge un peu dans tous les sens).
Par moment, on a l’impression d’être dans une sorte de boîte de nuit à ciel ouvert, le public est inondée non plus d’eau vu que les éléments se sont calmés mais des averses de serpentins et confettis s’abattent sur la foule.
Ajouter à cela des costumes habillant les membres du groupe, plus excentriques les uns que les autres,la présence de laser rose partant dans tous les sens et vous avez l’impression d’assister à un festival électro.
Le frontman du groupe avait promis dès le début qu’il fallait bouger et se démener pour bien vivre ce concert et il n’a absolument pas menti.
Les titres principaux du groupe seront repris tels que “Hypa Hypa”,”Mc Thunder” et un final sur We got the moves” qui illustre parfaitement l’ambiance qui a régné durant tout le show.
Setlist
- Tekno train
- Mc Thunder II (dancing like a ninja)
- Spaceman
- Hate/love
- Castrop X spandau
- Arrow of love
- Hypa Hypa
- Hurrikan
- Mc Thunder
- Pump it
- Mindreader
- We got the moves
L’invasion peut commencer!!! Les guerriers vikings d’Amon Amarth débarquent de leur drakkar pour envahir la scène clissonnaise.
Le groupe suédois est un grand habitué du festival depuis des années et il est considéré comme une valeur sure de celui-ci.
Cette année nulle présence d’un drakkar sur scène mais présence d’un immense casque à cornes (sur lequel trône la batterie) entouré par deux statues immenses représentant des guerriers scandinaves.
Le show c’est du grand classique avec irremplaçable “Put your back into the Oar”pendant lequel le public est amené à s’assoir au sol et à se mettre en position de ramer au rythme de la batterie, il y a aussi le combat épique à l’épée entre les deux guerriers.
Puis vient sur scène la présence habituelle du fameux Jörmungandr célèbre serpent des mers appartenant à la mythologie nordique.
Les festivaliers ne font qu’UN face à ce show et sont plus que prêts à aller au combat à base de cri guerrier et de poings levés.
Encore une énorme prestation du groupe qui ne nous déçoit jamais par ses show d’une grande qualité et d’une puissance vocale exceptionnelle.
Setlist
- Guardians of Asgaard
- Raven’s flight
- Heidrun
- Death in fire
- Put your back into the Oar
- The way of vikings
- First kill
- Raise your horns
- Twilight of the Thunder God
Étant bien en place pour voir Incubus, je reçois une notification sur mon portable m’indiquant que le concert n’aurait pas lieu car un des membres du groupe est malade.
Le groupe est donc remplacé par le groupe de trash espagnol de Crisix.
Face à cette situation à gérer en urgence Ben Barbaud sera contraint d’annuler la traditionnelle conférence de presse du dimanche.
Revenons en à Crisix, il n’est jamais aisé de remplacer un groupe comme Incubus au pied levé et pourtant les espagnols vont y parvenir en interprétant leurs titres persos mais aussi en nous gratifiant d’un médley reprenant “Hit the lights” de Metallica, “Walk” de Pantera que l’on retrouvera un peu plus tard dans la soirée et “Antisocial” de Trust en guise de french touch.
Et si le show était présent sur scène, il s’est également déplacé dans la foule quand le guitariste a pris le chemin jusqu’au milieu des festivaliers et déclenche un énorme circle pit autour de lui aux rythmes des guitares.
C’était un pari risqué de remplacer un groupe dans l”urgence mais très belle prestation de Crisix.
Une fois de plus l’organisation du Hellfest nous montre sa réactivité et son efficacité pour dénicher une solution de repli de qualité en cas de souci de dernière minute.
Place maintenant au concert que j’attends le plus de la journée de dimanche à savoir celui de Tenacious D de Kyle Glass et Jack Black.
Pour le coup on assiste à un concert, une pièce de théâtre, un spectacle de stand up.
Je suis un grand fan de leur film “Tenacious D and the pick of destiny”, je ne peux qu’être fan du groupe, je me sens privilégié de ce moment là et de pouvoir immortaliser cet instant au pus prés du groupe.
L’ouverture se fait avec “Kickapoo” qui pose d’entrée l’ambiance du show.
Côté décor, les micros reposent sur des mains diaboliques, apparition d’un Satan gonflable, duel épique à coup de saxophones plus ou moins de grandes tailles sur “Sax-a-boom”.
Que dire des magnifiques costumes de scènes ornés de flammes et portés par nos deux énergumènes.
Le show est un savant mélange entre entre des titres phares du groupe et la réalisation de mini-sketch pour présenter chaque titre, je pense notamment à la réprimande en bonne et due forme d’un roadie, puis à la dispute qui éclate entre Jack et Kyle provoquant le départ de scène de ce dernier et son retour sur “Dude”.
Mais Tenacious D ce n’est as seulement que des sketchs musicaux et du burlesque, et si preuve il en fallais aux plus réticents, il n’y a qu’à écouter la prestation de Jack Black sur la reprise de “Wicked Game” de Chris Isaak.
Un conseil pour tous ceux qui n’ont pas encore vu le film, n’hésitez pas à la visionner c’est un bon moment assuré!!
Setlist
- Kickapoo
- Low Hangin’fruit
- Rise of the Fenix
- Wonderboy
- Tribute
- Video games
- The metal
- Sax-a-boom
- Roadie
- Dude (I totally miss you)
- Wicked game
- Belzeboos (the final showdown)
- Master exploder
- The spicy Meatball song
- Fuck her gently
Phil Anselmo est de retour avec la reformation très attendue de Pantera composée pour l’occasion de Phil Anselmo, Zakk Wylde, Rex Brown et Charlie Benante.
C’est un bel hommage auquel on assiste même si cela n’est plus par pareil sans Dimebag Darrel et Vinnie Paul.
Grosse prestation à la batterie de Charlie qui nous rappelle son jeu d’Anthrax, Zakk Wylde quand à lui fait une belle prestation mais j’ai un peu l’impression qu’il n’ose pas prendre la lumière dans une sorte de pudeur et de respect envers la légende dont il assure la relève actuellement.
La nostalgie s’empare du public et provoque à plusieurs reprises de l’émotion chez Phil Anselmo.
Pantera ce soir aura réussi la performance de réunir deux générations de fans, un savant mélange entre les vieux briscards de la belle époque du groupe et une toute nouvelle génération soucieuse de profiter un max de la chance qu’elle a d’assister à la reformation de ce groupe mythique.
Certes les années passent mais Pantera est toujours le même rouleau compresseur qu’à ses débuts qui écrase tout sur son passage.
Mention spéciale pour la guitare War Hammer de Zakk Wylde customisée en bleu pour l’occasion pour un bel hommage à Dimebag Darrel.
Ce show nous montre à quel point Pantera a encore de beaux jours devant lui.
Setlist
- A new level
- Mouth of war
- Strenght Beyond Strenght
- Becoming
- I’m brocken
- Suicide note Pt.II
- 5 minutes alone
- This love
- Yesterday don’t mean shit
- Fucking hostile
- Walk
- Domination/ Hollow
- Cowboys from Hell
La conclusion de cette édition revient cette année à Slipknot, le groupe de nu metal originaire de Des Moines et leurs célèbres masques occupent une nouvelle fois la mainstage après leur passage réussi lors de l’édition de 2019 et le fameux Knotfest.
Toujours porté par une scénographie impeccable, Corey Taylor et sa bande ont proposé une setlist idéale pour les fans du groupe.
A noter l’absence du clown Shawn Crahan qui a du rester aux States pour raison personnelle.
Les titres des derniers albums que j’appréciais moins que ceux des premiers font tout de même le taf ce soir dans les conditions du live, j’ai ainsi l’impression de découvrir de nouveaux morceaux et d’être passé à côté de certains d’entre eux, une nouvelle écoute des derniers albums s’impose à moi à mon retour au bercail.
Le final est comme à son habitude réalisé sur le classique “Jump the fuck’up”, je me prête ainsi au jeu bien qu’épuisé par ses quatre jours de festival en béquilles.
A la fin du show, l’heure est venue pour le traditionnel feu d’artifice de clôture qui est sublime comme à l’accoutumée.
Les écrans géants affichent un changement de dates pour l’année prochaine, le festival aura ainsi lieu du 2è juin au 30 juin 2024.
Le final est tiré sur des titres d’AC/DC, Van Halen et et Rammstein laissent rêveur de nombreux festivaliers pensant que cela annonce du lourd pour la prochaine édition, cela les conforte dans cette idée à la vue du nouveau logo qui ressemble fortement à des éclairs mais Wait and see!!!
Une première salve de billets a déjà été vendue fin juin en seulement 30 minutes et une deuxième vague sera à la vente au mois de septembre.
Je ne sais pas encore si vous serez de la partie l’année prochaine mais dans tous les cas on a tous hâte d’y retourner et comme le dit le nouveau slogan “Welcome to Infernopolis”.
Un grand merci à Hellfest production, à tous ses collaborateurs et surtout à ses bénévoles toujours bienveillants et sans qui ce festival ne serait pas ce qu’il est devenu aujourd’hui.