Retour au Stéréolux ce soir, pour écouter à nouveau Franck Carter and the rattlesnakes dont j’avais été ébloui par la performance du groupe le mois de juin dernier au Hellfest.
Cette fois-ci, l’ambiance est un petit peu plus intimiste et j’ai tout de même hâte de voir si mon ressenti estival en plein air correspond bien à cette prestation en salle par un triste soir de novembre en territoire nantais.
Mais tout d’abord, la première partie est assuré par un groupe dont j’ignore absolument tout à ce moment là : Kid Kapichi.
Le groupe fait partie de la scène emergente du punk rock anglais avec pas moins de trois albums sortis depuis 2021 et dont le dernier opus est sorti au mois de mars 2024.
Sur scène cela s’avère être une belle découverte et je suis surpris par le nombre de personnes dans la salle semblant connaître ce groupe et reprendre les refrains de certains de leurs titres comme sur New England ou Get down.
L’ambiance est familiale et bon enfant, on se sent proche du groupe et le frontman multiplie les moments d’interaction avec le public mais le groupe sait aussi sortir de ce rôle là et comme tout bon punk le mot « Fuck » revient à plusieurs reprises,
En résumé Kid Kapichi est un bon mix de débauche d’énergie et de bons riffs,
Setlist
Artillery
Let’s get to work
999
Rob the supermarket
New England
Newsnight
Can EU hear me ?
Get down
Smash the gaff
Avec la sortie de son nouvel album à la fin du mois de janvier de cette année, Franck Carter et ses fameux serpents à sonnettes ont frappé un très gros coup avec « Dark Rainbow ».
Pour ma part j’ai redécouvert Franck Carter and the rattlesnakes cet été lors du passage du groupe au Hellfest, ce jour-là je me souviens d’avoir réellement été conquis par la prestation du groupe et par l’aura qui émane de son frontman.
Alors dés l’apparition du programme du Stéréolux et voyant le nom du groupe s’afficher, aucune hésitation il fallait à tout prix être présent lors de l’étape nantaise de la tournée qui s’achèvera à Eindhoven aux Pays-Bas et marquera une pause dans la vie du groupe dont la durée reste indéterminée mais on sait par expérience que lorsqu’un groupe parle de « pause » la mise en sommeil est très longue voir définitive.
Ce soir-là, le Stéréolux est archi plein dés les premiers accords donnés par le groupe marquant l’arrivée de Franc Carter sur scène dans une lumière intimiste et rejoignant un de ses musiciens derrière son clavier.
Loin de l’image punk de ses débuts, Franck Carter s’est un peu adouci avec son dernier album mais ce soir la setlist (voir ci-dessous) est assez équilibrée entre anciens titres issus de l’excellent « Blossom » et titres plus récents.
En revanche, toujours la même folie chez lui, elle se caractérise dés le deuxième morceau où il prend comme à son habitude la direction du centre de la salle, se frayant un chemin à travers le public tel Moise ouvrant la mer en deux sous l’œil estomaqué des fidèles.
Aussitôt, des mosh pit s’organisent autour de lui à toute vitesse pour la plus grande joie des fans, tel un guerrier restant fidèle au poste et guidant ses troupes qui tournoient autour de lui.
Soudain un slamer apparaît au loin, ni une ni deux, Franck demande à la foule de le porter à son tour et dans un numéro de funambule le voilà debout surplombant la foule et surplombant le reste de la salle, un simple geste vers le slamer le fait venir jusqu’à lui et Franck n’a plus qu’à grimper sur celui-ci et à brandir ses bras en l’air tel Rocky Balboa victorieux en fin de combat.
Un geste théâtral qui montre à quel point il est connecté avec ses fans.
Fini la mise en scène, place maintenant au moment exclusivement féminin de la soirée où mesdames vont à leur tour pouvoir s’adonner au mosh pit en toute sécurité sans présence masculine sur « Wild Flowers ».
Gros moment d’émotion sur « Angel Wings » dont le titre est dédié aux personnes souffrant de dépression, aux personnes ayant des troubles associés à ce phénomène ou ayant même perdus des proches à la suite d’un suicide, ce titre est vraiment magnifique et pour ceux qui ne le connaissent pas un conseil écoutez-le.
Le concert se poursuit avec une énergie folle, et bien que la fin se fasse sentir, l’exaltation de la foule est toujours présente, surtout lorsque la chanson I Hate You clôture la soirée. Le public reprend le refrain avec ferveur, une ironie touchante dans ce titre, sachant que le groupe s’apprête à faire une pause qui pourrait être définitive.
Setlist
Can I take you home
Honey
Tyrant Lizard King
The drugs
Kitty sucker
Devil inside me
Wild Flowers
My town
Parasite
Self love
Brambles
Cupid’s Arrow
Lullaby
Angel wings
Man of the hour
Crowbar
I hate you
Cette “pause” me laisse une impression partagée : j’espère que ce ne sera que temporaire. Franck Carter, épuisé mais toujours aussi présent, mérite un peu de repos. Mais je suis convaincu qu’il reviendra avec de nouveaux projets. En attendant, je garde de ce concert un souvenir marquant et une immense gratitude pour l’équipe du Stéréolux, qui a une fois de plus su offrir un accueil chaleureux et professionnel.
A bientôt pour de nouvelles aventures musicales !