Il y a beaucoup à dire sur l’infini. Forcément. Mieux vaut donc éviter les traditionnelles palabres introductives pour s’attaquer d’emblée à la grosse bestiole qu’est The Living Infinite, par Soilwork, Suède.
Voici donc l’actuel neuvième album qui déboule sous la forme d’un double album et c’est ici une unité qui règne tout au long des disques. Quel que soit l’angle d’approche, The Living Infinite tape clairement dans le melodeath à la Soilwork. Point barre. On y retrouve un jeu bien connu, vif et mélodique en diable, naviguant entre le mélodeath, le thrash et le -core moderne, ponctué de feeling et de refrains catchy.
Les compositions fourmillent de détails et d’ingéniosité et les riffs, soli ou autres patterns de batteries sont tout bêtement excellents.
Tout est pensé et rien n’est laissé au hasard. La production est cristalline, très moderne (donc lisse, il faut bien l’avouer) et met en valeur le jeu des musiciens. Les gratteux assurent et jouent technique en permanence tout en restant accessible.
Le batteur, Dirk Verbeuren, est quant à lui absolument déchaîné tout au long de ces 80 minutes et place ses frappes absolument partout avec une aisance déconcertante. Et toujours, partout, ce groove démentiel qui saupoudre l’album et fait la différence entre Soilwork et ses compagnons, par exemple via le riff de Parasites Blues, vecteur d’une pèche monumentale et invitation au déhanchement ou encore via le final de Vesta, entre autres.
Soilwork s’impose avec ce qui deviendra peut-être son meilleur opus en 2013. En tous les cas, avec son album le plus ambitieux à ce jour.
This Momentary Bliss s’ancre dans le cerveau pour n’en plus sortir. Le chant sur The Living Infinite s’avère être l’une des meilleures prestations vocales récentes et ceci malgré une voix si peu death au final, comme en témoigne par exemple The Windswept Mercy, vocalement calibré pour plaire.
D’un autre coté, après les pistes catchy se cachent celles qui taillent dans le lard façon thrash, chose que les déçus des derniers In Flames ne manqueront pas d’apprécier. Le titre d’ouverture mais aussi Let The Firt Wave Rise, Long Live The Misanthrope et surtout Leech sont autant de coups de poing dans les gencives.
Et pourtant, tout cette violence passe comme du miel…
Soilwork sera en concert à l’Atelier à Luxembourg, samedi 8 mars 2014. Ouverture des portes à 20h00. Première partie: Darkane (S). Billets d’entrée disponibles sur le site www.atelier.lu ou dans tous les points de vente habituels.